Bonjour Moniqua ! merci beaucoup de répondre à cette interview ! est-ce que tu peux te présenter et présenter ce que tu fais en ce moment ?
J’ai 24 ans, après mon bac ES je me suis orientée vers un DUT Gestion des Entreprises et Administration, option Ressources Humaines. J’ai eu l’occasion de faire un stage de deux mois et demi dans les Ressources Humaines dans le secteur bancaire, ce qui m’a beaucoup intéressé, et j’ai choisi de me réorienter vers une licence professionnelle RH en alternance dans une société de conseil. Ensuite, j’ai intégré Ascencia Business School, où j’ai poursuivi mes études en ressources humaines, toujours en alternance dans le domaine bancaire en tant que chargée de développement RH.
Après une pause d’un an où je me suis investie dans beaucoup de projets personnels, notamment humanitaire, j’ai repris les cours à Ascencia cette année pour valider un titre RNCP de niveau 7 dans le RH, et je suis en alternance dans une société de conseil.
Aujourd’hui, on va parler des projets que tu as accompli en Egypte en février 2020 et en juin 2021. Tu as fait deux vidéos pour présenter ces projets, peux-tu nous les résumer rapidement ?
J’étais déjà allé en Egypte une première fois pour un premier projet humanitaire en janvier 2019 et dans un cadre familial. J’ai décidé de m’investir pleinement dans un second projet humanitaire, et j’avais à cœur de le construire de A à Z.
Ensuite, pour mon projet professionnel, je souhaitais vivre une véritable expérience concrète à l’étranger dans les RH, et après avoir pris des contacts dans différents pays comme le Canada, les Etats-Unis ou les Emirats Arabes Unis, je me suis finalement engagée en Égypte pour étudier les RH au cœur d’un projet d’ampleur : la construction d’un monorail. Ce projet m’a convaincu de sortir de ma zone de confort, et je savais que j’allais beaucoup m’enrichir en analysant les différences et les similitudes des différentes méthodes RH égyptienne.
Combien de temps as-tu pris pour monter ce projet d’étude comparative, et combien de temps pour ce projet humanitaire ?
Pour mon projet humanitaire, j’ai pris entre 40 et 50 jours pour le mettre en place, et je me suis énormément investie pour piloter ce projet. Je l’ai débuté mi-décembre et nous sommes partis mi-février.
Pour l’étude comparative entre les RH françaises et égyptienne, c’est le fruit d’une longue réflexion. Je savais que je voulais partir pour découvrir de nouvelles choses, mais j’ai construit le projet en Egypte sur 3 mois, de janvier à mars-avril.
Tu connaissais bien l’Egypte auparavant ?
Oui, car l’Égypte est un pays qui me fascine énormément par sa culture et son histoire, et auquel je suis attachée d’un point de vue personnel. Pour le projet humanitaire, c’était dans la continuité de ma précédente expérience. Pour faire mon étude des RH dans d’autres pays que la France, l’Egypte était intéressante car je voyais sur le terrain un projet d’ampleur comme le monorail, et la culture du travail n’est pas du tout la même que dans d’autres pays.
Dans quel cadre es-tu partie faire ce projet associatif en Egypte ? est-ce que c’était ta première expérience humanitaire ?
Je suis partie dans le cadre d’une association religieuse, mais ce n’était pas ma première expérience puisque que j’étais déjà partie lors de mon DUT. Nous avions monté un projet au Maroc en 2017 pour aider des personnes dans le besoin dans des orphelinats, des hôpitaux, et des maisons de retraite. Cette première expérience m’a marquée et m’a poussée à continuer l’humanitaire. En 2019, je suis partie en Egypte pour aider des enfants dans le besoin. Nous avons fait une multitude d’activité, qui étaient enrichissante pour eux comme pour nous. En 2020, après avoir pris du recul sur mes deux expériences humanitaires, j’ai voulu m’investir encore plus, et je l’ai fait en tant qu’organisatrice d’une nouvelle mission humanitaire pour pouvoir réaliser ce projet dans son entièreté.
Dans ta vidéo, tu expliques que l’une des différences principales entre la culture RH française et la culture RH égyptienne c’est le fait qu’il y a deux équipes, une sur le terrain et l’autre dans les bureaux. Avec ton expérience, quelle culture RH te semble être la plus efficace dans le domaine du BTP ? Celle des « deux équipes » comme en Egypte, où celle qui est centralisée comme en France ?
Je pense que les deux cultures sont efficaces, mais adéquates au projet et à la culture du travail de chaque pays. Cependant, il peut exister des similitudes dans la façon de travailler dans les deux pays.
Selon moi, Les deux méthodes fonctionnent, mais je trouve que les RH égyptiennes, grâce à la méthode des deux équipes, peuvent suivre en temps réel les équipes sur le terrain. Ce visuel direct permet de faire des actions plus concrètes et plus efficaces, et cela permet de suivre en temps réel l’évolution du travail, des décisions etc.
En Égypte, j’ai pu observer que si cette méthode des « deux équipes » était très efficace, c’est parce que l’équipe RH sur le terrain et celle dans les bureaux étaient très complémentaire. Etudier cette complémentarité était très enrichissant pour moi.
Tu aimerais à l’avenir travailler en Egypte ?
C’est une question intéressante : j’apprécie particulièrement le pays, et si demain j’ai l’occasion d’y aller, pourquoi pas ! Pour apprendre de nouvelles choses et m’enrichir sur le plan professionnel et personnel, peu importe l’expérience : je souhaite rester en permanence dans l’apprentissage, pour pouvoir monter continuellement en compétences.
Félicitations pour ces deux beaux projets, as-tu des conseils à donner pour les étudiants qui voudrait comme toi construire des projets humanitaires ou professionnels à l’international ?
A la base de mes projets, il y a toujours eu des idées simples, qui se sont construites au fil du temps. Pour les étudiants, quand on a un projet avec un objectif atteignable, il faut s’y tenir, ne pas baisser les bras, particulièrement dans l’humanitaire car ce sont des expériences enrichissantes mais souvent émotionnellement rude.
Pour le projet professionnel, j’avais vraiment cette volonté d’aller sur le terrain, donc il ne faut pas hésiter à se confronter à la réalité.
Enfin, à propos des RH qui est le domaine professionnel qui m’intéresse vraiment, je souhaite que chaque étudiant essaye d’enrichir les Ressources Humaines avec leurs expériences, avec les différentes méthodes qu’ils auront l’occasion de découvrir au fil de leurs stages et de leurs expériences à l’étranger. Les nouvelles compétences et méthodes que vont apporter les étudiants vont former les RH de demain, donc n’hésitez pas à vous enrichir et à partager vos expériences !
En savoir plus sur la formation Mastère Ressources Humaines